Un groupe de jeunes a pris à partie, dans la nuit de samedi à dimanche, sans raison, deux couples dans le Vieux-Lyon. Bilan : un homme de 33 ans dans le coma. Quatre suspects ont été interpellés grâce à aux témoignages recueillis sur place.
Catherine Lagrange | Publié le 30.01.2012, 08h31
Le quartier du Vieux-Lyon a été le théâtre d’une sauvage agression dans la nuit de samedi à dimanche. Tabassé, puis écrasé par une voiture, un homme de 33 ans se trouvait hier entre la vie et la mort. Quatre personnes soupçonnées d’être à l’origine de cette agression ont été placées en garde à vue.
L’altercation s’est déroulée à la sortie d’une des nombreuses boîtes de nuit installées le long du quai Romain-Rolland, en bord de Saône. Vers 2 heures du matin, deux couples sortent d’un de ces établissements. Ils sont alors pris à partie, sans véritable raison, par un autre petit groupe. Le ton monte rapidement et l’un des hommes, âgé de 33 ans, se trouve projeté à terre dans la bagarre et roué de coups.
Mais l’affaire n’en reste pas là. Les agresseurs grimpent dans leur voiture et roulent volontairement, devant les témoins horrifiés, sur le corps de l’homme laissé sur la chaussée, le blessant très grièvement à la tête. La victime a été plongée dans un coma artificiel. Son pronostic vital restait hier soir engagé.
Grâce aux témoignages recueillis sur ce quai très fréquenté par les noctambules en fin de semaine et aux coordonnées de la voiture relevées par les passants, la sûreté départementale a pu mettre la main dès hier matin sur un groupe de jeunes résidant à Vénissieux, en banlieue lyonnaise. Il s’agit de deux frères et de deux de leurs connaissances. « Ils ont entre 18 et 20 ans et sont connus des services de police pour des faits de vols par effraction », indique Jean-Marc Rebouillat, patron du service. Avant ces interpellations, plusieurs témoins avaient « reconnu sur photo » le propriétaire du véhicule.
L’implication des suspects dans la bagarre ne fait guère de doute, mais les enquêteurs peinent encore à déterminer le degré de participation de chacun. « Il y a encore des zones d’ombre, reconnaît Jean-Marc Rebouillat. Ils se rejettent tous la balle et on ne sait pas encore avec certitude qui était au volant. » La découverte de leur voiture, qui a mystérieusement disparu depuis dimanche matin, devrait permettre de reconstituer l’effroyable scénario de la nuit et d’identifier grâce aux prélèvements génétiques le chauffeur qui a roulé sur la victime. La garde à vue des quatre jeunes a été prolongée jusqu’à ce soir.
Ce n’est pas la première fois que ce quartier du Vieux-Lyon, qui concentre sur un kilomètre, le long de la Saône, bars et boîtes de nuit, est le théâtre de dramatiques altercations, provoquées le plus souvent par un cocktail d’alcool et de bêtise.
Le 9 janvier 2011, un homme avait été poignardé au petit matin à la sortie d’une boulangerie fréquentée par les fêtards, après une banale dispute dans la file d’attente. Les trois coups de couteau reçus dans le dos lui avaient été fatals. Le 1er janvier 2011, un homme ivre, lui aussi sorti d’un des établissements de nuit, s’était endormi dans le parking situé le long de la Saône. Couché à terre, il avait été écrasé par un automobiliste, lui-même en état d’ébriété, qui tentait une manœuvre avec sa voiture.
A la suite de ces faits divers, la police a renforcé ses patrouilles dans le quartier du Vieux-Lyon. Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, le préfet du Rhône a également pris un arrêté interdisant la consommation d’alcool dans la rue la nuit du réveillon. L’agression de ce week-end, cependant, s’apparente, selon les premières constatations, à un acte de violence gratuite. Aux conséquences terribles.
L’altercation s’est déroulée à la sortie d’une des nombreuses boîtes de nuit installées le long du quai Romain-Rolland, en bord de Saône. Vers 2 heures du matin, deux couples sortent d’un de ces établissements. Ils sont alors pris à partie, sans véritable raison, par un autre petit groupe. Le ton monte rapidement et l’un des hommes, âgé de 33 ans, se trouve projeté à terre dans la bagarre et roué de coups.
Mais l’affaire n’en reste pas là. Les agresseurs grimpent dans leur voiture et roulent volontairement, devant les témoins horrifiés, sur le corps de l’homme laissé sur la chaussée, le blessant très grièvement à la tête. La victime a été plongée dans un coma artificiel. Son pronostic vital restait hier soir engagé.
Grâce aux témoignages recueillis sur ce quai très fréquenté par les noctambules en fin de semaine et aux coordonnées de la voiture relevées par les passants, la sûreté départementale a pu mettre la main dès hier matin sur un groupe de jeunes résidant à Vénissieux, en banlieue lyonnaise. Il s’agit de deux frères et de deux de leurs connaissances. « Ils ont entre 18 et 20 ans et sont connus des services de police pour des faits de vols par effraction », indique Jean-Marc Rebouillat, patron du service. Avant ces interpellations, plusieurs témoins avaient « reconnu sur photo » le propriétaire du véhicule.
L’implication des suspects dans la bagarre ne fait guère de doute, mais les enquêteurs peinent encore à déterminer le degré de participation de chacun. « Il y a encore des zones d’ombre, reconnaît Jean-Marc Rebouillat. Ils se rejettent tous la balle et on ne sait pas encore avec certitude qui était au volant. » La découverte de leur voiture, qui a mystérieusement disparu depuis dimanche matin, devrait permettre de reconstituer l’effroyable scénario de la nuit et d’identifier grâce aux prélèvements génétiques le chauffeur qui a roulé sur la victime. La garde à vue des quatre jeunes a été prolongée jusqu’à ce soir.
Ce n’est pas la première fois que ce quartier du Vieux-Lyon, qui concentre sur un kilomètre, le long de la Saône, bars et boîtes de nuit, est le théâtre de dramatiques altercations, provoquées le plus souvent par un cocktail d’alcool et de bêtise.
Le 9 janvier 2011, un homme avait été poignardé au petit matin à la sortie d’une boulangerie fréquentée par les fêtards, après une banale dispute dans la file d’attente. Les trois coups de couteau reçus dans le dos lui avaient été fatals. Le 1er janvier 2011, un homme ivre, lui aussi sorti d’un des établissements de nuit, s’était endormi dans le parking situé le long de la Saône. Couché à terre, il avait été écrasé par un automobiliste, lui-même en état d’ébriété, qui tentait une manœuvre avec sa voiture.
A la suite de ces faits divers, la police a renforcé ses patrouilles dans le quartier du Vieux-Lyon. Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, le préfet du Rhône a également pris un arrêté interdisant la consommation d’alcool dans la rue la nuit du réveillon. L’agression de ce week-end, cependant, s’apparente, selon les premières constatations, à un acte de violence gratuite. Aux conséquences terribles.
Le Parisien