Afghanistan : un consulat américain cible des protestataires
le 24 février 2012 à 14h08 , mis à jour le 24 février 2012 à 14h38
Dossier : Guerre en Afghanistan
Un soldat afghan et un manifestant sont morts vendredi lors de manifestations anti-américaines contre l'incinération de Corans, alors que les protestataires essayaient de marcher sur le consulat des Etats-Unis de Herat.
Les installations américaines sont dans l'oeil du cyclone. Quatre manifestants et un militaire afghan ont été tués vendredi à Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan, lors de manifestations anti-américaines contre l'incinération de Corans dans une base militaire américaine mardi, a indiqué un responsable provincial. Le soldat afghan et un manifestant sont morts au moment où des protestataires essayaient de marcher sur le consulat des Etats-Unis de Herat, a-t-on appris auprès d'un porte-parole de la province de Herat, Moheedin Noori. Mais selon une source sécuritaire, les deux personnes mortes près du consulat sont des civils.
Selon une source sécuritaire, les deux personnes mortes près du consulat sont des civils. "Cela a été très violent près du consulat américain. Il y a eu des affrontements. Certains protestataires ont essayé de saisir les armes de policiers. Il y a eu des tirs. Deux manifestants ont été tués", a indiqué cette source sécuritaire de haut rang. Deux autres protestataires sont morts dans le district d'Adraskan, à l'extérieur d'Herat, l'une des plus grandes villes d'Afghanistan, habituellement bien plus calme que la plupart des autres villes et provinces du pays.
Un soldat afghan et un manifestant sont morts vendredi au moment où des protestataires essayaient de marcher sur le consulat des Etats-Unis de Herat, a-t-on appris auprès d'un porte-parole de la province de Herat, Moheedin Noori. Mais selon une source sécuritaire, les deux personnes mortes près du consulat sont des civils. Ces cinq décès portent à 20 morts le bilan des quatre premiers jours de manifestation, dont deux soldats américains, d'après un comptage de l'AFP. Il y a aussi des dizaines de blessés.
Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran, confisqués à des détenus de la prison de la base américaine de Bagram, à 60 km au nord-est de Kaboul, ont été incinérés parce que, selon des responsables à Washington, ils servaient à faire passer des messages entre prisonniers. Malgré des excuses des plus hautes autorités de la coalition et des Etats-Unis, incluant le président Barack Obama, et des appels au calme des autorités afghanes et de l'Otan, l'Afghanistan a connu une nouvelle poussée de violences vendredi, jour de prière et de prêche dans les mosquées.
le 24 février 2012 à 14:08