Réforme du travail : des centaines de milliers d'Espagnols dans les rues
Publié le 19.02.2012, 15h18 | Mise à jour : 17h28
Un demi-million de manifestants à Madrid, 400 000 à Barcelone, 150 000 à Valence, selon lessyndicats* : une marée humaine, agitant des drapeaux rouges, a envahi les villes espagnoles dimanche pour protester contre la réforme du travail. Alors que quelques centaines de personnes défilaient à Athènes contre de nouvelles mesures d'austérité, Mardrid s'est mobilisée en masse pour lutter contre la politique du nouveau gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. Afin de lutter contre un chômage de près de 23% -un record parmi les pays industrialisés-, cette réforme adoptée le 11 février prévoit des mesures pour l'emploi des jeunes, mais aussi davantage de flexibilité et des indemnités de licenciement réduites.
De quoi «accélérer la destruction d'emplois», pour les syndicats.
A Madrid, les manifestants, rassemblés à l'appel de l'UGT et de Comisiones Obreras (CCOO), les deux grands syndicats espagnols, ont traversé le centre de la capitale en portant des pancartes avec les mots «non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile» ou «non à la réforme et aux coupes budgétaires», alors que le pays comptait 4,6 millions de chômeurs fin janvier. Des manifestations semblables étaient prévues dans 57 villes.
Près de 48,6% des 16-24 ans sont au chômage
«Grève, grève, grève» criaient les manifestants, qui ont appelé le gouvernement à ouvrir des négociations sur la réforme du travail. Dans la foule défilaient aussi des enseignants portant le tee-shirt de la «marée verte», un mouvement de contestation né en septembre contre les coupes budgétaires dans l'éducation dans la région de Madrid. «L'enseignement n'est pas une dépense, c'est notre avenir», a lancé une enseignante de 54 ans. Des «indignés», qui avaient occupé la place de la Puerta del Sol, étaient présents dans le cortège
Premiers frappés par le chômage, avec 48,6% des 16-24 ans sans emploi, les jeunes étaient aussi au rendez-vous.
«Je crains que notre génération ait moins de droits que celle de mes parents, que nous ne vivions pas aussi bien. Je sens que l'Espagne et l'Europe retournent en arrière avec ce genre de réformes», confiait Jordi Alsedo, un étudiant ingénieur de 23 ans vêtu de noir.
Mariano Rajoy : «C'est la réforme dont l'Espagne a besoin»
Répondant aux manifestants, le chef du gouvernement a défendu une nouvelle fois dimanche sa réforme lors de la clôture du congrès de son parti, le Parti populaire, à Séville, en Andalousie. «C'est la réforme dont l'Espagne a besoin pour éviter que nous soyons le pays d'Europe qui détruit le plus d'emplois», a lancé Mariano Rajoy. Cette réforme «nous situe au même niveau que les pays d'Europe les plus avancés, et en finit avec les injustices du marché du travail", a-t-il dit.
Après la réforme budgétaire visant un déficit zéro en 2020 et celle du secteur bancaire pour le nettoyer de ses mauvais actifs immobiliers, le marché du travail est le troisième grand chantier amorcé par le nouveau gouvernement conservateur espagnol.
*Les chiffres n'ont pas été communiqués par la police.
A Madrid, les manifestants, rassemblés à l'appel de l'UGT et de Comisiones Obreras (CCOO), les deux grands syndicats espagnols, ont traversé le centre de la capitale en portant des pancartes avec les mots «non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile» ou «non à la réforme et aux coupes budgétaires», alors que le pays comptait 4,6 millions de chômeurs fin janvier. Des manifestations semblables étaient prévues dans 57 villes.
Près de 48,6% des 16-24 ans sont au chômage
«Grève, grève, grève» criaient les manifestants, qui ont appelé le gouvernement à ouvrir des négociations sur la réforme du travail. Dans la foule défilaient aussi des enseignants portant le tee-shirt de la «marée verte», un mouvement de contestation né en septembre contre les coupes budgétaires dans l'éducation dans la région de Madrid. «L'enseignement n'est pas une dépense, c'est notre avenir», a lancé une enseignante de 54 ans. Des «indignés», qui avaient occupé la place de la Puerta del Sol, étaient présents dans le cortège
Premiers frappés par le chômage, avec 48,6% des 16-24 ans sans emploi, les jeunes étaient aussi au rendez-vous.
«Je crains que notre génération ait moins de droits que celle de mes parents, que nous ne vivions pas aussi bien. Je sens que l'Espagne et l'Europe retournent en arrière avec ce genre de réformes», confiait Jordi Alsedo, un étudiant ingénieur de 23 ans vêtu de noir.
Mariano Rajoy : «C'est la réforme dont l'Espagne a besoin»
Répondant aux manifestants, le chef du gouvernement a défendu une nouvelle fois dimanche sa réforme lors de la clôture du congrès de son parti, le Parti populaire, à Séville, en Andalousie. «C'est la réforme dont l'Espagne a besoin pour éviter que nous soyons le pays d'Europe qui détruit le plus d'emplois», a lancé Mariano Rajoy. Cette réforme «nous situe au même niveau que les pays d'Europe les plus avancés, et en finit avec les injustices du marché du travail", a-t-il dit.
Après la réforme budgétaire visant un déficit zéro en 2020 et celle du secteur bancaire pour le nettoyer de ses mauvais actifs immobiliers, le marché du travail est le troisième grand chantier amorcé par le nouveau gouvernement conservateur espagnol.
*Les chiffres n'ont pas été communiqués par la police.