Hier à Benghazi, un rebelle exprime sa joie, grimpé sur l'épave d'un avion loyaliste abattu après avoir bombardé l'aéroport. Crédits photo : Anja Niedringhaus/AP
VIDÉO - Aucun combat à Benghazi vendredi en dépit des avertissements de Kadhafi la veille. Les rebelles attendent maintenant le soutien militaire de la communauté internationale.
Le commandant des rebelles libyens de Benghazi a réagi immédiatement à l'annonce de cessez-le-feu venue de Tripoli. Khalifa Heftir, un militaire qui a fait défection pour rejoindre la rébellion, s'est montré catégorique : «Le cessez-le-feu n'est pas important pour nous», a-t-il déclaré. «Kadhafi bluffe. Il ne dit jamais la vérité. Le monde entier sait que Mouammar Kadhafi est un menteur. Lui, ses fils et sa famille, et tous ceux qui sont avec lui sont des menteurs» , a insisté Khalifa Heftir. Mouammar Kadhafi «doit rendre ses armes et se rendre lui-même aux Libyens, ce qui serait mieux que de se rendre aux forces étrangères», a-t-il ajouté.
Moustapha Gheriani, un porte-parole du Conseil national, visage politique de la rébellion, a affirmé, pour sa part, que les forces de Kadhafi n'observaient aucun cessez-le-feu sur le terrain. Selon lui, les forces gouvernementales continuaient hier à pilonner Ajdabiya, proche de Benghazi, et Misrata, la dernière ville tenue par l'insurrection dans l'Ouest, à 200km au sud-est de Tripoli.
Benghazi elle-même n'était hier pas concernée par les combats, malgré les déclarations menaçantes de Mouammar Kadhafi jeudi soir à la télévision. «Il n'y a aucun combat, ni en ville ni près de la ville. Tout est calme. C'est jour de prière, tout le monde est allé à la mosquée, puis les gens se sont rassemblés sur la grande place près de la mer, comme d'habitude», raconte Alfredo Bini, un photographe italien de l'agence Cosmos. Benghazi est passée en quelques heures par toute une gamme d'émotions. «Jeudi soir, les gens ont d'abord été effrayés par la déclaration de Kadhafi, disant que ses troupes arrivaient le soir même, poursuit le photographe. Beaucoup se sont alors dirigés vers les mosquées pour prier.»
De son côté, le commandement militaire appelait «tous les réservistes» à rejoindre leurs postes d'artillerie et de lance-missiles. «Puis l'annonce de la décision du Conseil de sécurité est tombée, et il y a eu une explosion de joie. Les gens sont allés sur la place pour suivre les événements sur l'écran géant qui retransmet la chaîne al-Jezira», raconte Alfredo Bini. La foule brandissait des pancartes à l'adresse de Kadhafi sur lesquelles on pouvait lire «Benghazi ne t'aime pas». De nombreuses voitures klaxonnaient.
Pour remercier la France, acteur essentiel de la décision onusienne, des drapeaux français sont apparus au côté du drapeau libyen rouge, noir et vert, celui de la période d'avant Kadhafi. «C'est le plus beau jour de ma vie, tous les citoyens sont heureux», dit à l'AFP Marij Bourahim, 42 ans, employé de la compagnie pétrolière nationale.
La situation a été jugée assez sûre par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour y réinstaller hier son personnel. Les habitants, eux, attendaient avec impatience les frappes de la coalition anti-Kadhafi. Chacun se rassurait aussi en commentant la livraison d'armes, kalachnikovs et munitions, par l'Égypte voisine, explique le photographe italien. Information confirmée par une source politique sur place et par une source américaine de haut niveau, citée par le Wall Street Journal.
Moustapha Gheriani, un porte-parole du Conseil national, visage politique de la rébellion, a affirmé, pour sa part, que les forces de Kadhafi n'observaient aucun cessez-le-feu sur le terrain. Selon lui, les forces gouvernementales continuaient hier à pilonner Ajdabiya, proche de Benghazi, et Misrata, la dernière ville tenue par l'insurrection dans l'Ouest, à 200km au sud-est de Tripoli.
Benghazi elle-même n'était hier pas concernée par les combats, malgré les déclarations menaçantes de Mouammar Kadhafi jeudi soir à la télévision. «Il n'y a aucun combat, ni en ville ni près de la ville. Tout est calme. C'est jour de prière, tout le monde est allé à la mosquée, puis les gens se sont rassemblés sur la grande place près de la mer, comme d'habitude», raconte Alfredo Bini, un photographe italien de l'agence Cosmos. Benghazi est passée en quelques heures par toute une gamme d'émotions. «Jeudi soir, les gens ont d'abord été effrayés par la déclaration de Kadhafi, disant que ses troupes arrivaient le soir même, poursuit le photographe. Beaucoup se sont alors dirigés vers les mosquées pour prier.»
Explosion de joie après le vote de la résolution
De son côté, le commandement militaire appelait «tous les réservistes» à rejoindre leurs postes d'artillerie et de lance-missiles. «Puis l'annonce de la décision du Conseil de sécurité est tombée, et il y a eu une explosion de joie. Les gens sont allés sur la place pour suivre les événements sur l'écran géant qui retransmet la chaîne al-Jezira», raconte Alfredo Bini. La foule brandissait des pancartes à l'adresse de Kadhafi sur lesquelles on pouvait lire «Benghazi ne t'aime pas». De nombreuses voitures klaxonnaient.
Pour remercier la France, acteur essentiel de la décision onusienne, des drapeaux français sont apparus au côté du drapeau libyen rouge, noir et vert, celui de la période d'avant Kadhafi. «C'est le plus beau jour de ma vie, tous les citoyens sont heureux», dit à l'AFP Marij Bourahim, 42 ans, employé de la compagnie pétrolière nationale.
La situation a été jugée assez sûre par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour y réinstaller hier son personnel. Les habitants, eux, attendaient avec impatience les frappes de la coalition anti-Kadhafi. Chacun se rassurait aussi en commentant la livraison d'armes, kalachnikovs et munitions, par l'Égypte voisine, explique le photographe italien. Information confirmée par une source politique sur place et par une source américaine de haut niveau, citée par le Wall Street Journal.