Au lendemain d'une attaque qui a fait 30 morts à Abidjan, la France a condamné vendredi «un massacre délibéré de civils» perpétré par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, le président sortant en Côte d'Ivoire.
L'ONU également élève la voix. Le Conseil de sécurité, qui évalue à plus de 410 le nombre de morts depuis le début de ces violences post-électorales, envisage aujourd'hui de qualifier cette nouvelle attaque, de «crime contre l'humanité».
Ce jour-là, sur le marché Abobo, fief d'Alassane Ouattara, rival de Gbagbo, une habitante du quartier raconte à l'AFP : «J'étais assise dans la cour, le premier tir a commencé, j'ai entendu "boum", puis un deuxième "boum". Je suis sortie et j'ai vu les gens en train de courir, il y a avait des blessés partout. Ils disaient que les forces pro-Gbagbo attaquaient».
Une équipe de l'Onuci s'est rendue dans le quartier d'Abobo et a pu constater que les forces armées du camp du Gbagbo avaient tiré au moins six projectiles sur le marché et ses environs. «L'Onuci exprime son indignation devant de telles atrocités contre des civils innocents. Les auteurs de ces exactions ne sauraient rester impunis».
«Faire toute la lumière sur ces exactions»
Abobo, quartier le plus peuplé d'Abidjan, est largement contrôlé par les insurgés pro-Ouattara. Plus de 200 000 personnes ont déjà fui les violences dans le quartier, selon l'ONU. L'escalade de la violence, en plein coeur de la capitale économique du pays, ravive la crainte de voir le pays à nouveau sombrer dans la guerre civile.
La France «réitère son appel à l'envoi sur le terrain, dans les plus brefs délais, d'une commission d'enquête internationale sous l'égide des Nations unies, pour faire toute la lumière sur ces exactions», a indiqué le ministère des Affaires étrangères. Paris, qui a, à l'instar de la quasi-totalité de la communauté internationale, a reconnu Alassane Ouattara comme président légitime de la Côte d'Ivoire, veut voir les responsables de ces crimes «traduits le plus rapidement possible en justice».
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, lui, a réagi pour la première fois depuis le sommet de l'Union africaine à Addis Abeba. S'il s'est dit prêt à un «dialogue» avec son rival, il a appelé les combattants pro-Ouattara à «déposer les armes».
L'ONU également élève la voix. Le Conseil de sécurité, qui évalue à plus de 410 le nombre de morts depuis le début de ces violences post-électorales, envisage aujourd'hui de qualifier cette nouvelle attaque, de «crime contre l'humanité».
Ce jour-là, sur le marché Abobo, fief d'Alassane Ouattara, rival de Gbagbo, une habitante du quartier raconte à l'AFP : «J'étais assise dans la cour, le premier tir a commencé, j'ai entendu "boum", puis un deuxième "boum". Je suis sortie et j'ai vu les gens en train de courir, il y a avait des blessés partout. Ils disaient que les forces pro-Gbagbo attaquaient».
Une équipe de l'Onuci s'est rendue dans le quartier d'Abobo et a pu constater que les forces armées du camp du Gbagbo avaient tiré au moins six projectiles sur le marché et ses environs. «L'Onuci exprime son indignation devant de telles atrocités contre des civils innocents. Les auteurs de ces exactions ne sauraient rester impunis».
«Faire toute la lumière sur ces exactions»
Abobo, quartier le plus peuplé d'Abidjan, est largement contrôlé par les insurgés pro-Ouattara. Plus de 200 000 personnes ont déjà fui les violences dans le quartier, selon l'ONU. L'escalade de la violence, en plein coeur de la capitale économique du pays, ravive la crainte de voir le pays à nouveau sombrer dans la guerre civile.
La France «réitère son appel à l'envoi sur le terrain, dans les plus brefs délais, d'une commission d'enquête internationale sous l'égide des Nations unies, pour faire toute la lumière sur ces exactions», a indiqué le ministère des Affaires étrangères. Paris, qui a, à l'instar de la quasi-totalité de la communauté internationale, a reconnu Alassane Ouattara comme président légitime de la Côte d'Ivoire, veut voir les responsables de ces crimes «traduits le plus rapidement possible en justice».
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, lui, a réagi pour la première fois depuis le sommet de l'Union africaine à Addis Abeba. S'il s'est dit prêt à un «dialogue» avec son rival, il a appelé les combattants pro-Ouattara à «déposer les armes».