Le pétrolier attend l'approbation de l'autorité de sûreté britannique avant d'intervenir sur sa plate-forme Elgin, tout en peaufinant son plan pour colmater la fuite de gaz qui dure depuis une semaine.
Total se prépare à envoyer des équipes sur sa plate-forme d'Elgin Franklin. Après l'extinction de la torchère vendredi, le groupe se juge désormais à même d'intervenir sur le site afin de colmater la fuite de gaz qui perdure depuis une semaine. Le groupe pétrolier attendait hier soir l'approbation de l'autorité de sûreté britannique, Health and Safety Executive (HSE), pour déclencher l'opération. Cette autorisation pourrait arriver « dans les deux jours », indique Total.
Quatre navires anti-incendie se maintiennent actuellement en bordure de la zone d'exclusion de la plate-forme et une équipe de pompiers spécialisés et d'ingénieurs, réunie à Aberdeen (Ecosse), se tient prête à se rendre sur les lieux. Elle comprendra des spécialistes dans le contrôle des puits et du personnel familier de la plate-forme.
La fuite de gaz libère un volume d'environ 200.000 m3 de gaz par jour selon le pétrolier. Pour y mettre un terme, Total travaille sur 2 scénarios. Le premier consiste à injecter directement des boues lourdes par la tête de puits située sur la plate-forme. Rapide à mettre en oeuvre, cette solution impose néanmoins d'envoyer des techniciens sur Elgin Franklin afin de s'assurer de sa faisabilité. « Nous voulons vérifier la tête du puits et nous assurer que nous disposons du matériel dont nous avons besoin pour nous attaquer à la fuite », a expliqué Andrew Hogg, directeur de communication du pôle exploration et production de Total.
La seconde option consiste à forer 2 puits de dérivation afin d'injecter de la boue dans le puits juste au-dessus de l'origine de la fuite. Cette opération nécessite d'intervenir à une profondeur de 4.000 mètres sous la mer et pourrait prendre jusqu'à 6 mois. Total a mobilisé 2 appareils de forage dans cette optique. Il faudra compter « sept à dix jours » avant qu'ils ne soient en position. Un navire de Greenpeace devrait arriver sur site aujourd'hui pour mesurer le degré de pollution.
Photo : AFP