ArcelorMittal : les salariés de Florange fixés en mai sur leur sort
le 23 février 2012 à 15h25 , mis à jour le 23 février 2012 à 15h34
La direction d'ArcelorMittal a indiqué jeudi aux représentants du personnel que le sort des hauts-fourneaux de Florange (Moselle) pour le 3e trimestre serait évoqué lors d'une réunion en mai, selon les syndicats qui ne croient pas à un redémarrage.
Les salariés d'ArcelorMittal à Florange ont bloqué la sortie des expéditions de produits, au moment où débutait à Paris le CE. Le 23.02.2012 © AFP/J.Christophe Verhaegen
La direction d'ArcelorMittal a indiqué jeudi aux représentants du personnel que le sort des hauts-fourneaux de Florange (Moselle) pour le 3e trimestre serait évoqué lors d'une réunion le 6 mai, selon les syndicats qui ne croient pas à un redémarrage. "On nous a dit qu'ils redémarreraient peut-être au troisième trimestre mais on sait pertinemment que c'est faux", a déclaré François Pagano (délégué CFE-CGC) lors d'une suspension de séance.
En parallèle, les syndicats d'ArcelorMittal deFlorange (Moselle) ont estimé jeudi que la direction avait signé "l'arrêt de mort" de leur usine en annonçant, lors de ce CEE, l'importation d'acier russe pour alimenter le site lorrain. "La direction s'était engagée à redémarrer nos hauts-fourneaux si celui de Dunkerque n'arrivait pas à alimenter, ici, en acier le train à chaud. Et voilà qu'elle annonce au CCE l'achat de 60.000 tonnes de métal en Russie. Elle vient tout simplement de signer l'arrêt de mort deFlorange", a estimé, très remonté, le responsable de la CFDT, Edouard Martin.
Quelque 150 personnes ont participé à l'action décidée par l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC."Vu que la direction ne veut rien entendre, nous avons décidé de taper au portefeuille", rapporte Frédéric Weber, représentant de la CFDT. "On bloque les expéditions clients jusqu'à nouvel ordre", a-t-il ajouté, alors que le comité d'entreprise devait officialiser la prolongation de l'arrêt des deux haut-fourneaux.
5.000 salariés au chômage partiel
Depuis lundi, les syndicats de Florange ont débuté une série d'actions, à commencer par l'occupation des bureaux de la direction, pour obtenir d'ArcelorMittal un engagement à redémarrer les hauts fourneaux. L'un est éteint depuis juillet dernier, l'autre depuis le mois d'octobre. La prolongation de leur mise à l'arrêt au deuxième trimestre, ajoutée aux difficultés actuelles du packaging, se traduira par des mesures de chômage partiel pour la moitié des 5.000 salariés, dont 2.000 intérimaires et sous-traitants.
Les syndicats, qui craignent un arrêt définitif de la filière liquide en Lorraine, souhaitent également interpeller les politiques à quelques semaines de l'élection présidentielle."On fera tout pour que Florangerouvre", a dit Nicolas Sarkozy, mardi, lors d'un déplacement en Charente-Maritime. Des propos accueillis avec scepticisme par les syndicats qui réclament concrets. Ils n'ont pas oublié l'engagement du président de la République, le 4 avril 2008, à faire "tout son possible" pour empêcher la fermeture d'une partie des installations de l'usine de Gandrange, un site d'ArcelorMittal voisin où travaillaient 1.100 personnes. Les équipements concernés, dont une aciérie, avaient pourtant fermé, entraînant avec eux la disparition de 575 emplois.
Depuis lundi, les syndicats de Florange ont débuté une série d'actions, à commencer par l'occupation des bureaux de la direction, pour obtenir d'ArcelorMittal un engagement à redémarrer les hauts fourneaux. L'un est éteint depuis juillet dernier, l'autre depuis le mois d'octobre. La prolongation de leur mise à l'arrêt au deuxième trimestre, ajoutée aux difficultés actuelles du packaging, se traduira par des mesures de chômage partiel pour la moitié des 5.000 salariés, dont 2.000 intérimaires et sous-traitants.
Les syndicats, qui craignent un arrêt définitif de la filière liquide en Lorraine, souhaitent également interpeller les politiques à quelques semaines de l'élection présidentielle."On fera tout pour que Florangerouvre", a dit Nicolas Sarkozy, mardi, lors d'un déplacement en Charente-Maritime. Des propos accueillis avec scepticisme par les syndicats qui réclament concrets. Ils n'ont pas oublié l'engagement du président de la République, le 4 avril 2008, à faire "tout son possible" pour empêcher la fermeture d'une partie des installations de l'usine de Gandrange, un site d'ArcelorMittal voisin où travaillaient 1.100 personnes. Les équipements concernés, dont une aciérie, avaient pourtant fermé, entraînant avec eux la disparition de 575 emplois.
le 23 février 2012 à 15:25