La journaliste du «Figaro» blessée à Homs demande à être évacuée «au plus vite»
Capture d'écran YouTube de la journaliste Edith Bouvier, du Figaro, sur un lit d'hôpital dans la ville syrienne de Homs (photo AFP)
La rédaction du quotidien demande aux autorités syriennes de permettre au plus vite l'évacuation d'Edith Bouvier, afin qu'elle puisse recevoir des soins.
L'incertitude sur le sort d'Edith Bouvier, reporter blessée mercredi à Homs (Syrie), suscitait jeudi les «plus vives préoccupations» de la rédaction du Figaro qui demande aux autorités syriennes de faciliter son évacuation.
La Société des Journalistes (SDJ) du Figaro «demande instamment aux autorités syriennes de faciliter l'évacuation d'Edith dans les meilleurs délais, afin qu'elle puisse recevoir les soins dont elle a besoin», selon un communiqué diffusé mercredi.
L'association «exprime ses plus vives préoccupations au sujet du sort d'Edith Bouvier, grièvement blessée en Syrie alors qu'elle effectuait son travail de reporter au service des lecteurs du Figaro».
Une intervention chirurgicale nécessaire
Dans une vidéo des insurgés mise en ligne jeudi sur Youtube, la journaliste déclare elle-même :«Bonjour, je suis Edith Bouvier, journaliste française en reportage en Syrie avec un groupe de journalistes. Nous sommes jeudi 23 février, il est presque 15 heures. Nous avons été blessés dans une attaque hier avec un groupe de journalistes, dans laquelle Marie Colvin et Rémi Ochlik ont été tués», dit-elle au début de la vidéo.
«Moi j'ai la jambe cassée au niveau du fémur (...). J'ai besoin au plus vite d'être opérée. Ici, les médecins nous ont très bien traités, autant qu'ils le peuvent, seulement ils ne peuvent pas pratiquer d'opération chirurgicale», explique-t-elle.
«J'ai besoin au plus vite de la mise en place d'un cessez-le-feu, d'une voiture médicalisée ou en tout cas en bon état qui me conduise jusqu'au Liban et d'être traitée dans les plus brefs délais», conclut-elle, entourée également d'un médecin syrien.
«A travers elle, nous disons notre gratitude à tous nos confrères qui portent au plus haut les valeurs du journalisme, avec une pensée particulière pour celles et ceux qui payent de leur vie leur engagement au service de l'information», écit la SDJ.
Edith Bouvier a été blessée aux jambes mercredi lors du bombardement d'un immeuble où deux journalistes Français Rémi Ochlik et l'Américaine Marie Colvin ont été tué. La journaliste française souffre de fractures avec déplacements aux jambes qui nécessitent une intervention chirurgicale, avait indiqué un responsable du quotidien.
«Assassinat»
La mort des journalistes américaine Marie Colvin et français Rémi Ochlik, est un «assassinat», a estimé jeudi Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement de campagne à Tourcoing.
«Ceux qui ont fait ça devront rendre des comptes», a estimé le président candidat devant la presse lors d'une visite d'un centre de formation des apprentis, ajoutant que «grâce à la mondialisation, on ne peut plus assassiner dans le silence absolu».