Les juges vident le domicile du fils du président de la Guinée équatoriale à Paris
Depuis mardi et jusqu'à vendredi, une perquisition a lieu au domicile du fils du président de la Guinée Equatoriale, avenue Foch à Paris. L'immeuble aurait une valeur comprise entre 150 millions et 500 millions d'euros. Teodorin Obiang, qui est aussi ministre de l'Agriculture, est soupçonné de détournement fonds. Il est visé par une plainte dans l'enquête sur les biens détenus en France par des dignitaires africains. La procédure vise aussi les biens détenus en France par les familles d'Ali Bongo (Gabon), Denis Sassou N'Guesso (Congo-Brazzavile), qui possèdent respectivement à Paris 39 et 24 propriétés immobilières de luxe et environ 200 comptes bancaires au total. La Guinée équatoriale a réagi à cette perqusition en parlant d'une violation de la protection diplomatique et de sa souveraineté et songe à saisir la Cour internationale de la justice.La Guinée équatoriale en appelle aux bonnes relations avec la France
La Guinée équatoriale a exprimé jeudi sa "totale indignation" devant ce qu'elle estime être une "illégitime persécution" après la perquisition et les saisies depuis trois jours à Paris au domicile de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema.
"Le gouvernement de Guinée équatoriale manifeste sa totale indignation et proteste contre l'illégitime persécution des autorités françaises sur une résidence appartenant à l'Etat de Guinée équatoriale à Paris, en violation flagrante des conventions internationales", selon un communiqué de la présidence de Guinée équatoriale.
"La résidence attaquée par les autorités de la police française appartient à l'Etat de la République de Guinée équatoriale (...). Le gouvernement de Guinée équatoriale espère que les autorités supérieures et décisionnaires de la République française prennent les décisions qui s'imposent conformément au droit international et se réserve le droit de la réciprocité si la violation des intérêts de l'Etat de Guinée équatoriale se consommaient", poursuit le texte.
"Le gouvernement de la République de Guinée équatoriale manifeste en revanche sa foi dans l'esprit des excellentes relations d'amitié et de coopération historiques qui ont existé entre la Guinée et la France comme dans les intérêts politiques, économiques et socio-culturels qui soutiennent ces relations, et entretient l'espoir que par respect envers le droit international (...) le gouvernement français donnera une réponse satisfaisante a cette situation intolérable".
Des créations Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé, des statues de Rodin, des vins, des voitures de luxe...
Selon le journal Le Parisien, cet hôtel particulier, riche de 101 pièces, est évalué à plus de 500 millions d'euros et l'ensemble du mobilier pourrait dépasser les 40 millions d'euros. Les enquêteurs avançaient le chiffre de 150 millions d'euros quant à la valeur de l'immeuble.
Les objets semblent provenir notamment des achats pour 18 millions d'euros effectués par Teodorin Obiang lors de la vente aux enchères de la collection d'Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé en mars 2009, des acquisitions attestées par des pièces versées au dossier. Le quotidien francilien parle aussi de statues de Rodin et de diverses autres oeuvres d'art.
Un million d'euros de vins fins auraient aussi été saisis.
Les six étages de l'immeuble sont occupés, dont les deux derniers par des employés, dit-on de source proche de l'enquête.
Des biens achetés par des fonds publics de la Guinée équatoriale ?
Les magistrats, saisis depuis 2010 malgré l'opposition du parquet d'une information judiciaire sans précédent pour "recel de détournement de fonds publics", validée par la Cour de cassation en 2010, soupçonnent que ces biens ont été achetés avec des fonds publics equato-guinéens pour un profit privé.
L'avocat de Teodorin Obiang annonce des poursuites en diffamation contre Transparency et s'étonne que la perquisition se déroule "sans même avoir pris la peine d'entendre et de recueillir ses explications et celles du représentant de la République de Guinée Equatoriale".
Malgré un passeport diplomatique délivré fin 2011 au titre de la représentation à l'Unesco, Teodorin Obiang est susceptible d'être convoqué par les juges français.
Depuis décembre 2010, deux juges français enquêtent sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.
La Guinée équatoriale a exprimé jeudi sa "totale indignation" devant ce qu'elle estime être une "illégitime persécution" après la perquisition et les saisies depuis trois jours à Paris au domicile de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema.
"Le gouvernement de Guinée équatoriale manifeste sa totale indignation et proteste contre l'illégitime persécution des autorités françaises sur une résidence appartenant à l'Etat de Guinée équatoriale à Paris, en violation flagrante des conventions internationales", selon un communiqué de la présidence de Guinée équatoriale.
"La résidence attaquée par les autorités de la police française appartient à l'Etat de la République de Guinée équatoriale (...). Le gouvernement de Guinée équatoriale espère que les autorités supérieures et décisionnaires de la République française prennent les décisions qui s'imposent conformément au droit international et se réserve le droit de la réciprocité si la violation des intérêts de l'Etat de Guinée équatoriale se consommaient", poursuit le texte.
"Le gouvernement de la République de Guinée équatoriale manifeste en revanche sa foi dans l'esprit des excellentes relations d'amitié et de coopération historiques qui ont existé entre la Guinée et la France comme dans les intérêts politiques, économiques et socio-culturels qui soutiennent ces relations, et entretient l'espoir que par respect envers le droit international (...) le gouvernement français donnera une réponse satisfaisante a cette situation intolérable".
Des créations Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé, des statues de Rodin, des vins, des voitures de luxe...
Selon le journal Le Parisien, cet hôtel particulier, riche de 101 pièces, est évalué à plus de 500 millions d'euros et l'ensemble du mobilier pourrait dépasser les 40 millions d'euros. Les enquêteurs avançaient le chiffre de 150 millions d'euros quant à la valeur de l'immeuble.
Les objets semblent provenir notamment des achats pour 18 millions d'euros effectués par Teodorin Obiang lors de la vente aux enchères de la collection d'Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé en mars 2009, des acquisitions attestées par des pièces versées au dossier. Le quotidien francilien parle aussi de statues de Rodin et de diverses autres oeuvres d'art.
Un million d'euros de vins fins auraient aussi été saisis.
Les six étages de l'immeuble sont occupés, dont les deux derniers par des employés, dit-on de source proche de l'enquête.
Des biens achetés par des fonds publics de la Guinée équatoriale ?
Les magistrats, saisis depuis 2010 malgré l'opposition du parquet d'une information judiciaire sans précédent pour "recel de détournement de fonds publics", validée par la Cour de cassation en 2010, soupçonnent que ces biens ont été achetés avec des fonds publics equato-guinéens pour un profit privé.
L'avocat de Teodorin Obiang annonce des poursuites en diffamation contre Transparency et s'étonne que la perquisition se déroule "sans même avoir pris la peine d'entendre et de recueillir ses explications et celles du représentant de la République de Guinée Equatoriale".
Malgré un passeport diplomatique délivré fin 2011 au titre de la représentation à l'Unesco, Teodorin Obiang est susceptible d'être convoqué par les juges français.
Depuis décembre 2010, deux juges français enquêtent sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.