La contrefaçon de papiers d’identité ne connaît pas de répit. Selon Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, les fraudes aux documents officiels ont augmenté de « près de 17% » en 2011. En décembre dernier, notre journal dévoilait l’incroyable vulnérabilité des nouveaux passeports biométriques, dont 500 000 (selon certains experts) à 1 million (source policière officieuse) seraient des faux sur les 7 millions en circulation (le ministère de l’Intérieur refuse de dévoiler ses propres chiffres).
Depuis nos révélations, plusieurs villes ont décidé de s’organiser en mettant sur pied une expérimentation. Dès la semaine prochaine, Les Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne), Carrières-sur-Seine (Yvelines), Garches (Hauts-de-Seine) et Domont (Val-d’Oise), imprimeront les copies d’acte de naissance de leurs administrés sur du papier ultra-sécurisé. Car c’est là que se situe le maillon faible! Aujourd’hui, « la copie d’acte est remise sur une vulgaire feuille de bureau A 4, déplore Guillaume Gardillou, adjoint au maire à l’état civil à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et auteur de la note sur la vulnérabilité du passeport biométrique qui a mis le feu aux poudres. Pour une personne mal intentionnée, la création d’une nouvelle identité sur la base d’une copie d’acte falsifiée avec une simple photocopieuse est vraiment enfantine ».
Des données dématérialisées
Le papier mis au point par la société Securidoc — baptisé SécuRF — comporte 7 points de sécurité et est réputé infalsifiable. Il vient d’être validé par le ministère de l’Intérieur. Alain Chéreau, le patron de Securidoc, a présenté son produit mi-février aux experts du service de la fraudedocumentaire du ministère de l’Intérieur, qui l’ont validé. D’autres grandes villes sont aujourd’hui sur les rangs pour tenter l’expérience à leur tour. Lille, Strasbourg, Bayonne, Versailles, Clermont-Ferrand, notamment, ont demandé des devis…
Face à l’augmentation des fraudes aux faux papiers, le ministère de l’Intérieur aussi organise la contre- attaque. Un dispositif spécifique et expérimental, Comedec (communication électronique des données de l’état civil), a été mis en place. Dans plusieurs villes, les copies d’actes de naissance papier ne sont plus transmises à l’usager en vue de compléter son dossier administratif. A la place, les données d’état civil sont échangées de façon dématérialisée de mairie à mairie, via une plate-forme informatique sécurisée. A terme, la généralisation du système à toutes les mairies est prévue. Sauf que… : « Cela aura un coût, en équipement et en formation des personnels, et toutes les communes ne se lanceront pas dans l’échange dématérialisé des données du jour au lendemain », fait valoir Alain Chéreau. D’ici là, la solution du SécuRF, son papier antifraude ultra-sécurisé, devrait donner du fil à retordre aux faussaires.
Depuis nos révélations, plusieurs villes ont décidé de s’organiser en mettant sur pied une expérimentation. Dès la semaine prochaine, Les Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne), Carrières-sur-Seine (Yvelines), Garches (Hauts-de-Seine) et Domont (Val-d’Oise), imprimeront les copies d’acte de naissance de leurs administrés sur du papier ultra-sécurisé. Car c’est là que se situe le maillon faible! Aujourd’hui, « la copie d’acte est remise sur une vulgaire feuille de bureau A 4, déplore Guillaume Gardillou, adjoint au maire à l’état civil à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et auteur de la note sur la vulnérabilité du passeport biométrique qui a mis le feu aux poudres. Pour une personne mal intentionnée, la création d’une nouvelle identité sur la base d’une copie d’acte falsifiée avec une simple photocopieuse est vraiment enfantine ».
Des données dématérialisées
Le papier mis au point par la société Securidoc — baptisé SécuRF — comporte 7 points de sécurité et est réputé infalsifiable. Il vient d’être validé par le ministère de l’Intérieur. Alain Chéreau, le patron de Securidoc, a présenté son produit mi-février aux experts du service de la fraudedocumentaire du ministère de l’Intérieur, qui l’ont validé. D’autres grandes villes sont aujourd’hui sur les rangs pour tenter l’expérience à leur tour. Lille, Strasbourg, Bayonne, Versailles, Clermont-Ferrand, notamment, ont demandé des devis…
Face à l’augmentation des fraudes aux faux papiers, le ministère de l’Intérieur aussi organise la contre- attaque. Un dispositif spécifique et expérimental, Comedec (communication électronique des données de l’état civil), a été mis en place. Dans plusieurs villes, les copies d’actes de naissance papier ne sont plus transmises à l’usager en vue de compléter son dossier administratif. A la place, les données d’état civil sont échangées de façon dématérialisée de mairie à mairie, via une plate-forme informatique sécurisée. A terme, la généralisation du système à toutes les mairies est prévue. Sauf que… : « Cela aura un coût, en équipement et en formation des personnels, et toutes les communes ne se lanceront pas dans l’échange dématérialisé des données du jour au lendemain », fait valoir Alain Chéreau. D’ici là, la solution du SécuRF, son papier antifraude ultra-sécurisé, devrait donner du fil à retordre aux faussaires.
Le Parisien