Les militants de Lutte Ouvrière en escale à Béthune pour défendre le programme de leur «candidate communiste», Nathalie Arthaud.
| PRÉSIDENTIELLE |
Nathalie Arthaud (LO), a déposé en fin de semaine dernière ses cinq cents signatures
et sera en meeting à Lille le 28 mars. Les militants de Lutte Ouvrière, peu implantés dans le Béthunois, y ont fait néanmoins escale jeudi pour défendre le programme de leur candidate à la présidentielle. Après une journée passée à distribuer des tracts et vendre quelques journaux dans les centres-villes de Bruay- La Buissière et Béthune, ils organisaient dans la soirée, à la Charité, une réunion publique, histoire de prolonger les débats. À leurs côtés, une poignée d'habitués sympathisants... pour la quasi totalité.
Ce rendez-vous a eu finalement des airs de séance pour « communistes anonymes » avec ses participants assis en cercle, invités à prendre la parole librement après un briefing indispensable sur les inquiétudes sociales actuelles, les programmes peu rassurants des deux candidats annoncés en tête au 1 er tour, et les objectifs défendus par la candidate du parti révolutionnaire. Premier point : « Imposer au grand patronat l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, et imposer à l'État l'embauche dans les services publics utiles à toute la population ». Deuxième priorité : « Imposer l'augmentation de tous les salaires et de toutes les retraites et pensions si le pouvoir d'achat vient à diminuer, par indexation automatique. » Enfin, 3e axe de campagne : « Imposer le contrôle de la population travailleuse sur les entreprises industrielles et bancaires. » Flore Lataste, qui animait la réunion, l'a bien sûr dit clairement : « Les votes, aussi minoritaires qu'ils pourront être, seront néanmoins essentiels pour exprimer clairement ces luttes. Ce sera le meilleur vote d'opposition à Nicolas Sarkozy et au système capitaliste. » Des « luttes » d'ailleurs présentées comme seules solutions pour désormais faire bouger les choses, un peu « sur le modèle de 1968 », ajoutera l'un des militants les plus à même d'en parler, puisqu'il a vécu ce printemps-là. « On pense que cette réalité sera la même après les élections. Certains veulent nous faire croire qu'un gouvernement de gauche, ça marcherait plus. Le passé nous a déjà montré le contraire . » Bref, les militants préfèrent « se préparer à ne pas être déçus. » • C. W.
Le meeting de Nathalie Arthaud se déroulera à la salle du Gymnase, place Sébastopol, à Lille, le 28 mars à 19 heures.