Par Théophile Wateau, publié le 16/03/2012 à 16:59, mis à jour à 17:56
La candidate de CAP 21 et le candidat de République solidaire ont rencontré les pires difficultés dans leur quête aux signatures.
Reuters
L'ex-Premier ministre et la candidate de CAP 21 semblent n'avoir pas réussi à récupérer les 500 parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle. Pourtant d'autres petits candidats ont franchi l'épreuve.
"C'est le système des parrainages qui va mal" lance Jean-Pierre Grand, député très proche de Dominique de Villepin et impliqué dans la quête désespérée des signatures pour le leader de République solidaire.
A situation identique, critique identique. Dans le camp de Corinne Lepage, son chef de cabinet, François Damerval s'enflamme contre "un système ubuesque digne de l'époque de la voiture à cheval".
Les deux lieutenants partagent en gros le même diagnostic. Ils pointent "l'abstentionnisme des maires" qui subissent des pressions par les partis majoritaires.
Mais alors comment expliquer que des petits candidats comme Nicolas Dupont-Aignan ou encore Jacques Cheminade soient présents au premier tour?
"Une différence entre les promesses et les parrainages"
"Ils ne gênent personne" explique Jean-Pierre Grand qui ajoute que "certains partis politiques ont tous les pouvoirs pour désigner les candidats qui peuvent ou non se présenter".
François Damerval parle aussi de "la difficulté de remobiliser ceux qui avaient soutenu d'ex-candidats". Ainsi, le retrait d'Hervé Morin aurait pû permettre à des maires centristes de parrainer l'un des deux candidats mais l'UMP est accusée d'avoir tout fait pour les en dissuader.
Du côté de CAP 21, on accuse aussi les verts d'EELV d'avoir bloquer les soutiens à Corinne Lepage. Des pressions multiples qui expliqueraient "une différence entre les promesses et les parrainages" selon François Damerval.
"Il n'y a pas eu de problème d'efficacité"
Le chef de cabinet de la candidate écologiste peste aussi contre le manque de médiatisation de Corinne Lepage. "Il faut publier son numéro de portable sur Internet pour avoir une dépêche AFP" raille-t-il.
La candidate écologiste a rendu public sur son site mercredi son numéro pour être appelé par les maires. Reste que ce n'est pas elle qui répond au bout du fil mais son chef de cabinet.
Vendredi soir, Corinne Lepage a décidé, selon le JDD, de déposer 459 parrainages au Conseil Constitutionnel en espèrant que les 41 manquants aient été envoyés directement aux Sages.
Chez les villepinistes, on ne veut pas reconnaitre un manque d'organisation dans la quête aux parrainages. "Il n'y a pas eu de problème d'efficacité" se défend Jean-Pierre Grand, revendiquant "presque 500 signatures en 3 mois".
Reste que les "rabatteurs" villepinistes se sont mis en chasse de signatures très tard, après la candidature de leur leader, le 11 décembre dernier. Un retard qui leur est certainement fatal aujourd'hui.
Autre raison avancée de son échec: le manque d'implication personnelle de Dominique de Villepin pour les parrainages, à l'inverse de Nicolas Dupont-Aignan.
Le candidat de Debout le République revendique 85 déplacements en province depuis plus d'un an. Un dynamisme payant vu les 708 signatures récoltées.