Le 13ème Festival national du film de Tanger s'est achevé, samedi dernier, par la proclamation du palmarès. La réalisatrice marocaine, Leila Kilani, a reçu le Grand prix pour son long-métrage intitulé « Sur la planche ». D'autres prix ont été décernés par les deux jurys présidés par le sociologue français, Edgar Morin et le cinéaste ivoirien, Fadika Kramo Lanciné.
TANGER (Maroc) - Le Grand prix du 13ème Festival de Tanger a été attribué au long-métrage, « Sur la planche », de la réalisatrice marocaine, Leila Kilani. Elle a reçu une enveloppe de 100 mille dirhams, soit près de 7 millions de francs Cfa. Son film est l'histoire de Badia et Imane, deux jeunes filles de 20 ans vivant à Tanger et qui passent leurs longues journées dans une usine de crevettes. Un travail harassant, mal payé qui déclenche chez elles des rêves d'une vie meilleure. La réalisatrice, visiblement surprise et émue, a dit toute sa fierté de recevoir ce prix lors de la cérémonie de clôture, samedi soir, à la salle Roxy de Tanger. Avant « Sur la planche », elle avait réalisé, en 2008, un premier film intitulé « Nos lieux interdits ». Le Prix spécial du jury a été attribué à « Mort à vendre » de Faouzi Bensaïdi, le Prix de la première œuvre au film « Les mécréants » de Mohcine Besri et le meilleur scénario est allé à « Femme écrite » de Lahcen Zinoun. Au total, onze prix, allant du son au montage, en passant par la musique, l'interprétation et l'image, ont été décernés par le jury des longs-métrages présidé par le sociologue, philosophe et écrivain français, Edgar Morin.
Dans la catégorie des courts-métrages dont le jury était présidé par le cinéaste ivoirien, Fadika Kramo Lanciné, le Grand prix d'une valeur de 50 mille dirhams, environ 4 millions de francs Cfa, a été décerné à la jeune et prometteuse réalisatrice Uda Benyamina pour « Sur la route du paradis », une œuvre qui nous entraîne dans le sillage d'une femme, Leila, partie en France avec ses deux enfants pour retrouver son mari. Le Prix spécial du jury est allé au film « En héritage » de Reda Mustafa. « Quand ils dorment » de Maryam Touzani s'est vu décerner le Prix du scénario. Une mention spéciale a été attribuée à « La main gauche » de Fadil Choika. Cette année, il y avait 23 longs-métrages et autant de courts-métrages en compétition à la 13ème édition du Festival national du film de Tanger.Dans l'après-midi du samedi, quelques heures avant la clôture de l'événement, Nourredine Sail, directeur du Centre cinématographique, a dressé le bilan de l'année 2011, en ce qui concerne le septième art au Maroc. Il a révélé que le montant de l'avance sur recettes accordée au soutien à la production nationale est estimé à 60 millions de dirhams, soit environ 4 milliards de francs Cfa.
TANGER (Maroc) - Le Grand prix du 13ème Festival de Tanger a été attribué au long-métrage, « Sur la planche », de la réalisatrice marocaine, Leila Kilani. Elle a reçu une enveloppe de 100 mille dirhams, soit près de 7 millions de francs Cfa. Son film est l'histoire de Badia et Imane, deux jeunes filles de 20 ans vivant à Tanger et qui passent leurs longues journées dans une usine de crevettes. Un travail harassant, mal payé qui déclenche chez elles des rêves d'une vie meilleure. La réalisatrice, visiblement surprise et émue, a dit toute sa fierté de recevoir ce prix lors de la cérémonie de clôture, samedi soir, à la salle Roxy de Tanger. Avant « Sur la planche », elle avait réalisé, en 2008, un premier film intitulé « Nos lieux interdits ». Le Prix spécial du jury a été attribué à « Mort à vendre » de Faouzi Bensaïdi, le Prix de la première œuvre au film « Les mécréants » de Mohcine Besri et le meilleur scénario est allé à « Femme écrite » de Lahcen Zinoun. Au total, onze prix, allant du son au montage, en passant par la musique, l'interprétation et l'image, ont été décernés par le jury des longs-métrages présidé par le sociologue, philosophe et écrivain français, Edgar Morin.
Dans la catégorie des courts-métrages dont le jury était présidé par le cinéaste ivoirien, Fadika Kramo Lanciné, le Grand prix d'une valeur de 50 mille dirhams, environ 4 millions de francs Cfa, a été décerné à la jeune et prometteuse réalisatrice Uda Benyamina pour « Sur la route du paradis », une œuvre qui nous entraîne dans le sillage d'une femme, Leila, partie en France avec ses deux enfants pour retrouver son mari. Le Prix spécial du jury est allé au film « En héritage » de Reda Mustafa. « Quand ils dorment » de Maryam Touzani s'est vu décerner le Prix du scénario. Une mention spéciale a été attribuée à « La main gauche » de Fadil Choika. Cette année, il y avait 23 longs-métrages et autant de courts-métrages en compétition à la 13ème édition du Festival national du film de Tanger.Dans l'après-midi du samedi, quelques heures avant la clôture de l'événement, Nourredine Sail, directeur du Centre cinématographique, a dressé le bilan de l'année 2011, en ce qui concerne le septième art au Maroc. Il a révélé que le montant de l'avance sur recettes accordée au soutien à la production nationale est estimé à 60 millions de dirhams, soit environ 4 milliards de francs Cfa.
« Dakar Trottoirs» d’Hubert Laba Ndao
La commission du Fonds d'aide à la production a examiné, au cours de ses trois sessions de l'année dernière, 50 projets de longs-métrages et 6 projets de courts-métrages. Elle a, ainsi, accordé des avances sur recettes à 20 longs-métrages et à 6 courts-métrages. En 2011, le Maroc a produit une vingtaine de films, ce qui le place dans les premiers rangs en Afrique. « Notre objectif est d'atteindre une masse critique de 30 à 40 films par an », souhaite Nourredine Sail. Dans sa politique de coproduction, le Centre cinématographique marocain a aidé, durant l'année dernière, dix projets de films africains dont « En attendant le vote » du Burkinabé Missa Hébié et « Le mec idéal » de l'Ivoirien Owell Brown, entre autres, ont été réalisés. Parmi les projets figure « Dakar trottoirs » du Sénégalais Hubert Laba Ndao et « Requiem pour un champion » de l'Ivoirien Sidiki Bakaba. « Nous nous tournons, de plus en plus, vers l'Afrique subsaharienne, car le cinéma y est menacé de disparition. Il n'y a pas de labos dans ces pays et les cinéastes ont toutes les peines du monde pour réaliser leur film. Un pays comme le Sénégal, capitale du cinéma africain dans les années 1960 et 1970, ne réalise plus qu'un film tous les deux à trois ans », constate amèrement Nourredine Sail.
En six ans, le Maroc a coproduit 25 films avec des pays d'Afrique subsaharienne. Des cinéastes sénégalais comme Ousmane Sembène (« Moolaadé ») et Ben Diogaye Bèye (« Un amour d'enfant ») ont été appuyés pour la post-production de leur film. Le Centre cinématographique marocain vient de signer un accord avec la Côte d'Ivoire et va, également, appuyer le Bénin dans la politique de restructuration de son septième art.
La commission du Fonds d'aide à la production a examiné, au cours de ses trois sessions de l'année dernière, 50 projets de longs-métrages et 6 projets de courts-métrages. Elle a, ainsi, accordé des avances sur recettes à 20 longs-métrages et à 6 courts-métrages. En 2011, le Maroc a produit une vingtaine de films, ce qui le place dans les premiers rangs en Afrique. « Notre objectif est d'atteindre une masse critique de 30 à 40 films par an », souhaite Nourredine Sail. Dans sa politique de coproduction, le Centre cinématographique marocain a aidé, durant l'année dernière, dix projets de films africains dont « En attendant le vote » du Burkinabé Missa Hébié et « Le mec idéal » de l'Ivoirien Owell Brown, entre autres, ont été réalisés. Parmi les projets figure « Dakar trottoirs » du Sénégalais Hubert Laba Ndao et « Requiem pour un champion » de l'Ivoirien Sidiki Bakaba. « Nous nous tournons, de plus en plus, vers l'Afrique subsaharienne, car le cinéma y est menacé de disparition. Il n'y a pas de labos dans ces pays et les cinéastes ont toutes les peines du monde pour réaliser leur film. Un pays comme le Sénégal, capitale du cinéma africain dans les années 1960 et 1970, ne réalise plus qu'un film tous les deux à trois ans », constate amèrement Nourredine Sail.
En six ans, le Maroc a coproduit 25 films avec des pays d'Afrique subsaharienne. Des cinéastes sénégalais comme Ousmane Sembène (« Moolaadé ») et Ben Diogaye Bèye (« Un amour d'enfant ») ont été appuyés pour la post-production de leur film. Le Centre cinématographique marocain vient de signer un accord avec la Côte d'Ivoire et va, également, appuyer le Bénin dans la politique de restructuration de son septième art.