L'Allemagne et la France souhaiteraient que les règles prudentielles prévues dans le cadre de la réglementation Bâle III soient moins strictes.
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Mots-clés : Bâle III, banques, assureurs, réglementation, entreprise
Les valeurs bancaires bondissaient lundi matin à la Bourse de Paris, dopée par des informations de presse indiquant que Paris et Berlin plaidaient pour un assouplissement de la réglementation Bâle III.
A 11H34 (10H34 GMT), Société Générale (+6,45% à 22,36 euros) grimpait en tête du CAC 40, suivie de Crédit Agricole (+3,57% à 5,14 euros) et BNP Paribas(+1,49% à 35,85 euros), tandis que l'indice parisien prenait 0,03%. Hors CAC 40, Natixis gagnait 2,89% à 2,31%.
Selon le Financial Times de lundi, la France et l'Allemagne veulent assouplir ce nouveau cadre réglementaire afin que ses contraintes ne pèsent pas trop sur la croissance en provoquant un resserrement brutal du crédit (ou credit crunch).
Traitement spécial pour les banques détenant une compagnie d'assurance
Le quotidien affirme que les deux pays vont notamment demander un traitement spécial pour les banques qui détiennent des compagnies d'assurance et un délai de trois ans supplémentaires pour dévoiler leurs ratios d'endettement.
"Si les banques ont un peu plus de marge de manoeuvre par rapport à leurs fonds propres, c'est bénéfique. Ce sont les inquiétudes sur les fonds propres qui ont pénalisé les banques ces derniers temps", observe Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Les banques françaises étaient particulièrement concernées par ces propositions parce qu'elles possèdent le plus souvent des filiales importantes dédiées à l'assurance.
Accalmie sur la zone euro
A l'issue d'un Conseil économique et financier franco-allemand (CEFFA) qui se tenait lundi 23 janvier à Paris, le ministre français François Baroin et son homologue allemand Wolfgang Schaüble ont cependant démenti l'information.
"Nous disons la même chose: non, c'est faux", a ainsi réagi Wolfgang Schäuble, interrogé sur les informations du Financial Times.
Le secteur bancaire bénéficiait par ailleurs d'une accalmie de la situation en zone euro, où les Etats parviennent à se financer sans difficultés.
Il ne tremblait pas non plus face à un accord sur la dette en Grèce avec les créanciers privés qui tarde pourtant à se concrétiser.