BRUXELLES - Les pays de l'Union européenne ont décidé lundi d'imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l'Iran, et de sanctionner sa banque centrale afin d'assécher le financement de son programme nucléaire controversé, des décisions vouées à l'échec selon Téhéran.
Dans la foulée, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy ont demandé instamment aux dirigeants iraniens de suspendre immédiatement leurs activités nucléaires sensibles.
La porte est ouverte si l'Iran accepte de s'engager sérieusement dans des négociations de fond sur son programme nucléaire, ont ajouté les trois dirigeants européens dans un communiqué commun.
L'Iran est ainsi sommé de dissiper les doutes des Occidentaux et de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui le soupçonnent, sous couvert d'activités civiles, de chercher à se doter de la bombe nucléaire. Téhéran nie mais refuse depuis des années des négociations sérieuses à ce sujet.
Les nouveaux contrats dans le secteur pétrolier avec l'Iran sont interdits avec effet immédiat. L'annulation des contrats existants interviendra ultérieurement, d'ici au 1er juillet, pour permettre aux pays les plus dépendants de se retourner.
L'Iran vend environ 20% de son pétrole aux pays de l'UE, notamment à l'Italie, l'Espagne et la Grèce.
Ces sanctions sans précédent vont paralyser peu à peu l'activité économique de l'Iran et priver le pays d'une partie de ses ressources, a jugé le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
Les cours du pétrole ont progressé lundi après l'annonce européenne, mais dans une ampleur limitée. Selon M. Juppé l'effet de l'embargo sur les cours du pétrole sera quasi nul, d'autres pays producteurs, du Golfe notamment, s'étant déclarés prêts à faire la différence.
La décision a surtout été difficile à prendre pour la Grèce. En proie à de graves problèmes financiers, elle importe 30% de son pétrole d'Iran à des conditions avantageuses, et redoute notamment que ses nouveaux fournisseurs exigent d'elle des garanties financières difficiles à apporter.
Athènes a levé lundi ses objections en échange de la promesse de ses partenaires européens de se pencher sur la question au plus tard en avril.
Nous allons laisser à la Grèce un peu de temps pour s'adapter, et nous allons l'aider à trouver des ressources de substitution, a promis Alain Juppé.
L'UE emboîte ainsi le pas aux Etats-Unis, qui ont gelé fin décembre les avoirs des institutions financières étrangères qui commercent avec la banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole.
Mais l'essentiel (65%) des ventes de pétrole iraniennes est réalisé en Asie, notamment en Chine, au Japon, ou en Inde.
Pour qu'il soit clair, le message a besoin d'être porté par une voix internationale, a estimé l'Allemand Guido Westerwelle.
L'Occident ne doit donc pas être seul à organiser cet embargo. L'Inde, comme la Turquie, ont toutefois jusqu'ici réfuté l'idée.
Si le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé que les sanctions européennes ne faisaient pas avancer les choses, le président américain Barack Obama a dit lui les applaudir.
Ces sanctions sont un pas dans la bonne direction pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a cependant ajouté qu'une pression très importante et rapide sur l'Iran est nécessaire.
Il faudra juger les sanctions sur leurs résultats. Au jour d'aujourd'hui, l'Iran continue de produire des armes nucléaires sans être gêné, a insisté M. Netanyahu.
Le gouvernement iranien a pour sa part jugé que ces sanctions injustes étaient vouées à l'échec.
Tout pays qui se prive du marché de l'énergie de l'Iran sera immédiatement remplacé par ses rivaux, a assuré le ministère iranien des Affaires étrangères, en évoquant l'ampleur des besoins en énergie à long terme de la planète.
Outre l'embargo pétrolier, l'UE a gelé lundi les avoirs de la banque centrale iranienne et partiellement interdit les transactions avec l'institut monétaire, y compris la production pour son compte de pièces et de billets.
Aux 433 sociétés et 113 personnes dont l'UE avait jusqu'ici gelé les avoirs s'ajoutent désormais huit sociétés --dont la banque iranienne Tejarat, qui a des filiales au Royaume-Uni, en France, et en Allemagne-- et trois personnes.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir ajouté la banque Tejarat à leur liste noire.
L'UE a aussi interdit les ventes d'or, d'autres métaux précieux et de diamants à l'Iran, et élargi l'interdiction d'investissements dans l'industrie pétrochimique et celle d'exporter des produits sensibles.
Dans la foulée, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy ont demandé instamment aux dirigeants iraniens de suspendre immédiatement leurs activités nucléaires sensibles.
La porte est ouverte si l'Iran accepte de s'engager sérieusement dans des négociations de fond sur son programme nucléaire, ont ajouté les trois dirigeants européens dans un communiqué commun.
L'Iran est ainsi sommé de dissiper les doutes des Occidentaux et de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui le soupçonnent, sous couvert d'activités civiles, de chercher à se doter de la bombe nucléaire. Téhéran nie mais refuse depuis des années des négociations sérieuses à ce sujet.
Les nouveaux contrats dans le secteur pétrolier avec l'Iran sont interdits avec effet immédiat. L'annulation des contrats existants interviendra ultérieurement, d'ici au 1er juillet, pour permettre aux pays les plus dépendants de se retourner.
L'Iran vend environ 20% de son pétrole aux pays de l'UE, notamment à l'Italie, l'Espagne et la Grèce.
Ces sanctions sans précédent vont paralyser peu à peu l'activité économique de l'Iran et priver le pays d'une partie de ses ressources, a jugé le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
Les cours du pétrole ont progressé lundi après l'annonce européenne, mais dans une ampleur limitée. Selon M. Juppé l'effet de l'embargo sur les cours du pétrole sera quasi nul, d'autres pays producteurs, du Golfe notamment, s'étant déclarés prêts à faire la différence.
La décision a surtout été difficile à prendre pour la Grèce. En proie à de graves problèmes financiers, elle importe 30% de son pétrole d'Iran à des conditions avantageuses, et redoute notamment que ses nouveaux fournisseurs exigent d'elle des garanties financières difficiles à apporter.
Athènes a levé lundi ses objections en échange de la promesse de ses partenaires européens de se pencher sur la question au plus tard en avril.
Nous allons laisser à la Grèce un peu de temps pour s'adapter, et nous allons l'aider à trouver des ressources de substitution, a promis Alain Juppé.
L'UE emboîte ainsi le pas aux Etats-Unis, qui ont gelé fin décembre les avoirs des institutions financières étrangères qui commercent avec la banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole.
Mais l'essentiel (65%) des ventes de pétrole iraniennes est réalisé en Asie, notamment en Chine, au Japon, ou en Inde.
Pour qu'il soit clair, le message a besoin d'être porté par une voix internationale, a estimé l'Allemand Guido Westerwelle.
L'Occident ne doit donc pas être seul à organiser cet embargo. L'Inde, comme la Turquie, ont toutefois jusqu'ici réfuté l'idée.
Si le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé que les sanctions européennes ne faisaient pas avancer les choses, le président américain Barack Obama a dit lui les applaudir.
Ces sanctions sont un pas dans la bonne direction pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a cependant ajouté qu'une pression très importante et rapide sur l'Iran est nécessaire.
Il faudra juger les sanctions sur leurs résultats. Au jour d'aujourd'hui, l'Iran continue de produire des armes nucléaires sans être gêné, a insisté M. Netanyahu.
Le gouvernement iranien a pour sa part jugé que ces sanctions injustes étaient vouées à l'échec.
Tout pays qui se prive du marché de l'énergie de l'Iran sera immédiatement remplacé par ses rivaux, a assuré le ministère iranien des Affaires étrangères, en évoquant l'ampleur des besoins en énergie à long terme de la planète.
Outre l'embargo pétrolier, l'UE a gelé lundi les avoirs de la banque centrale iranienne et partiellement interdit les transactions avec l'institut monétaire, y compris la production pour son compte de pièces et de billets.
Aux 433 sociétés et 113 personnes dont l'UE avait jusqu'ici gelé les avoirs s'ajoutent désormais huit sociétés --dont la banque iranienne Tejarat, qui a des filiales au Royaume-Uni, en France, et en Allemagne-- et trois personnes.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir ajouté la banque Tejarat à leur liste noire.
L'UE a aussi interdit les ventes d'or, d'autres métaux précieux et de diamants à l'Iran, et élargi l'interdiction d'investissements dans l'industrie pétrochimique et celle d'exporter des produits sensibles.