Publié le 23.01.2012, 13h34
Les Croates ont dit oui à l'Union européenne et au revoir aux Balkans, tournant le dos à une région qui pâtit encore d'une réputation d'instabilité 20 ans après l'éclatement dans le sang de l'ex-Yougoslavie, ont noté lundi des analystes et la presse locale.
"Au revoir les Balkans !", titre le plus grand quotidien croate, Vecernji List, se félicitant du oui qui s'est imposé avec plus de 66% de voix lors du référendum organisé dimanche.
Les responsables politiques croates, unanimement pro-européens, ont fait valoir que le vote en faveur de l'intégration dans l'UE était la décision la plus importante pour ce pays depuis l'indépendance obtenue au prix d'une guerre (1991-95) avec les rebelles serbes (20.000 morts).
"Les craintes que nous allons être contraints de retarder l'adhésion pour intégrer l'UE ensemble avec la Serbie et le reste des Balkans se sont désormais évanouies", écrit l'analyste Augustin Palokaj dans les pages du quotidien Jutarnji List.
"Le reste de cette région est +stable mais fragile+, comme ils aiment le dire à Bruxelles", poursuit-il.
Pour l'analyste, Sasa Ljubicic l'adhésion à l'UE "permettra à nos enfants de fuir le bourbier des Balkans dans lequel les générations précédentes ont pataugé pendant des siècles".
Se réjouissant du résultat du référendum, le Premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic, a toutefois déploré la faible participation (43,58%), estimant qu'il s'agissait en partie d'un "message" pour son gouvernement de la part de la population qui souffre en raison de la difficile situation économique du pays.
Désormais, le traité d'adhésion que la Croatie a signé en décembre devra être ratifié par chacun des 27 Etats membres de l'UE pour entériner son intégration dans le bloc européen prévue le 1er juillet 2013.
Après la Slovénie en 2004, la Croatie sera la deuxième des six ex-républiques yougoslaves à adhérer à l'UE.
"La Croatie tourne le dos aux Balkans", a estimé l'analyste politique Davor Gjenero, précisant que Zagreb a néanmoins l'obligation de soutenir ses voisins sur leur chemin vers l'Europe.
"Tous les pays des Balkans occidentaux ont une chance d'adhésion à l'UE, c'est une évidence, et la Croatie est le meilleur exemple", a-t-il souligné.
Depuis Belgrade, dont les relations mouvementées avec la Croatie se sont graduellement améliorées, le président serbe Boris Tadic a été parmi les premiers à féliciter Zagreb, avec à l'esprit les ambitions pro-européennes de son pays qui attend une réponse à sa demande de se voir octroyer le statut de candidat à l'adhésion.
L'Albanie aussi attend d'obtenir le statut de candidat, le Monténégro et la Macédoine l'ont obtenu mais attendent l'ouverture des négociations d'adhésion. Pour sa part, la Bosnie, en proie à d'incessantes querelles politiques n'a pas encore présenté auprès de Bruxelles de demande pour obtenir le statut de candidat.
En Croatie, les eurosceptiques ont dénoncé la "perte de la souveraineté et de l'identité nationale" de ce petit pays de 4,2 millions d'habitants.
Zeljko Sacic, président d'un petit parti ultranationaliste, a qualifié le résultat du référendum d'"illégitime" estimant qu'il s'agissait d'"une défaite pour la liberté et l'indépendance de la Croatie".
"Nous allons entrer dans une union qui est en train de s'écrouler", a-t-il estimé.
"Au revoir les Balkans !", titre le plus grand quotidien croate, Vecernji List, se félicitant du oui qui s'est imposé avec plus de 66% de voix lors du référendum organisé dimanche.
Les responsables politiques croates, unanimement pro-européens, ont fait valoir que le vote en faveur de l'intégration dans l'UE était la décision la plus importante pour ce pays depuis l'indépendance obtenue au prix d'une guerre (1991-95) avec les rebelles serbes (20.000 morts).
"Les craintes que nous allons être contraints de retarder l'adhésion pour intégrer l'UE ensemble avec la Serbie et le reste des Balkans se sont désormais évanouies", écrit l'analyste Augustin Palokaj dans les pages du quotidien Jutarnji List.
"Le reste de cette région est +stable mais fragile+, comme ils aiment le dire à Bruxelles", poursuit-il.
Pour l'analyste, Sasa Ljubicic l'adhésion à l'UE "permettra à nos enfants de fuir le bourbier des Balkans dans lequel les générations précédentes ont pataugé pendant des siècles".
Se réjouissant du résultat du référendum, le Premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic, a toutefois déploré la faible participation (43,58%), estimant qu'il s'agissait en partie d'un "message" pour son gouvernement de la part de la population qui souffre en raison de la difficile situation économique du pays.
Désormais, le traité d'adhésion que la Croatie a signé en décembre devra être ratifié par chacun des 27 Etats membres de l'UE pour entériner son intégration dans le bloc européen prévue le 1er juillet 2013.
Après la Slovénie en 2004, la Croatie sera la deuxième des six ex-républiques yougoslaves à adhérer à l'UE.
"La Croatie tourne le dos aux Balkans", a estimé l'analyste politique Davor Gjenero, précisant que Zagreb a néanmoins l'obligation de soutenir ses voisins sur leur chemin vers l'Europe.
"Tous les pays des Balkans occidentaux ont une chance d'adhésion à l'UE, c'est une évidence, et la Croatie est le meilleur exemple", a-t-il souligné.
Depuis Belgrade, dont les relations mouvementées avec la Croatie se sont graduellement améliorées, le président serbe Boris Tadic a été parmi les premiers à féliciter Zagreb, avec à l'esprit les ambitions pro-européennes de son pays qui attend une réponse à sa demande de se voir octroyer le statut de candidat à l'adhésion.
L'Albanie aussi attend d'obtenir le statut de candidat, le Monténégro et la Macédoine l'ont obtenu mais attendent l'ouverture des négociations d'adhésion. Pour sa part, la Bosnie, en proie à d'incessantes querelles politiques n'a pas encore présenté auprès de Bruxelles de demande pour obtenir le statut de candidat.
En Croatie, les eurosceptiques ont dénoncé la "perte de la souveraineté et de l'identité nationale" de ce petit pays de 4,2 millions d'habitants.
Zeljko Sacic, président d'un petit parti ultranationaliste, a qualifié le résultat du référendum d'"illégitime" estimant qu'il s'agissait d'"une défaite pour la liberté et l'indépendance de la Croatie".
"Nous allons entrer dans une union qui est en train de s'écrouler", a-t-il estimé.