Surnommé le « chirurgien-boucher », le Dr Maure a été condamné en 2008 pour avoir effectué des opérations de chirurgie esthétique sans en avoir les qualifications. Il aurait utilisé des prothèses PIP défectueuses sur une centaine de patientes.
Nouvelle révélation dans le scandale des prothèses PIP, et qui concerne cette fois des patientes déjà tristement malmenées. Selon le site d’information Europe1.fr, le Dr Maure aurait utilisé des prothèses PIP sur une centaine de patientes qu’il avait opérées dans les années 2000 de manière frauduleuse, sans posséder les qualifications de chirurgien esthétique. Ce médecin généraliste, surnommé le « chirurgien-boucher », a été condamné en 2008 à quatre ans de prison dont trois fermes pour tromperie aggravée. C’est au début des années 2000 que l’homme aurait implanté des prothèses PIP avant de réaliser, selon son avocat, qu’elles étaient défectueuses, et donc de changer de fournisseur. Sans en informer ses patientes.
L’inquiétude augmente chez les victimes du Dr Maure : outre leurs opérations ratées, elles pourraient être porteuses d’implants PIP. Virginie, une assistante maternelle et ancienne patiente du « chirurgien-boucher » s’est fait opérer en 2003. Elle témoigne au micro d’Europe 1 : « Je repense à la boucherie, à la douleur et au calvaire de la suite ». « Quand je m'allonge, j'ai un sein qui descend dans le bras. Je dors avec mon soutien-gorge sinon ça me gêne », poursuit-elle. Face au refus des chirurgiens de prendre des risques en retirant lesprothèses, la jeune femme avoue son désarroi : « Passer derrière [le docteur] Maure, c'est récupérer le ratage et il y a trop de risques. (…) J'aimerais savoir ce que je peux faire. Personne ne veut les enlever, donc comment on fait ? ». Si jamais un chirurgien acceptait de les lui retirer, la jeune femme n’aurait pas les moyens de s’en faire poser de nouveaux. Elle n’a jamais été indemnisée par le Dr Maure, qui avait été déclaré insolvable.